Aller au contenu

Page:Pergaud-Le Roman de Miraut, 1913.djvu/271

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Le désœuvrement, le hasard, l’espoir de trouver ailleurs ce qu’ils ne dénichaient point chez eux avaient justement amené à Ormont le gros et Pépé, qui chassaient, c’est-à-dire qui se balladaient ensemble ce jour-là.

Il y eut une retrouvaille pleine d’effusion et de joie.

— Eh bien ! on en abat ?

— Oui, des kilomètres. M’en parle pas, mon vieux, pas moyen de lancer.

— Sale temps vraiment !

— Pas un brin de regain.

— On n’a au moins pas le mal de le faire, ça fait qu’on est tous rentiers, maintenant.

— Oui, heureusement qu’on a eu beaucoup de foin et que la moisson a été bonne.

— Ça n’empêche qu’on crève de soif dans ce pays, fit remarquer Pépé.

— J’allais le dire, souligna Lisée.

— Y a-t-il pas moyen de dégoter une ferme où l’on trouvera du vin frais ?

— Mais si, nous allons descendre aux Planches, chez François : il ne refusera pas de nous donner à boire à nous et à nos chiens, puisque, si j’en crois les bruits qui ont couru, Miraut a été du dernier bien avec sa chienne.

— Tous les vrais bons chiens sont… carnas-