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Page:Pergaud-Le Roman de Miraut, 1913.djvu/291

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faucher du foin au bord du bois, Miraut le suivit. Malgré la boule qu’il faisait rouler sur le sol. Il s’enfila tout de même en forêt et alla fourrer le nez au derrière d’un levraut dont il connaissait le gîte.

Le père Martel qui partait en tournée et pas sait justement par là marcha droit à Lisée, s’étonnant à juste titre de cette impudente désobéissance à ses ordres.

— Vous n’entendez donc pas le raffut que fait votre chien ?

— Sacré nom de nom, il était là il n’y a pas deux minutes avec sa boule de quilles au cou.

Ils s’en furent tous deux a sa recherche et n’eurent pas de mal à le dénicher avec son boulet de forçai en effet, mais qui chassait quand même.

— Je vois bien que ce n’est pas de votre faute, concéda Martel, mais quel animal enragé de vice ; avec un bout de bois d’un pied pendu au collier, il irait peut-être plus difficilement encore et cela le fatiguerait moins, essayez donc.

On tâta de l’entrave. C’était en effet, pour marcher comme pour courir, plus dur qu’avec lu boule de quilles et cela obligeait Miraut à avancer à la façon des échassiers. Cependant, le jour où il décida qu’il irait lancer un lièvre, le