Page:Pergaud-Le Roman de Miraut, 1913.djvu/335

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

CHAPITRE III

Mirant fut claustré sévèrement ce soir-là et passa à la remise toute sa matinée du lendemain. Vers midi, ou l’appela pour lui taire manger sa soupe. Il avait certainement sur le cœur l’affaire de la veille et boudait un peu. Cependant, par habitude sans doute, il condescendit à se présenter devant Lisée et à secouer deux ou trois fois la queue en son honneur, mais il ne poussa pas plus loin ses démonstrations et s’en alla retrouver dans son coin la Mique, sa vieille amie qui, ayant tout à fait renoncé, vu son grand âge, & la chasse aux souris, passait maintenant ses jours-et ses nuits à sommeiller au soleil ou à dormir en rond derrière le fourneau de la chambre. Miraut lui murmura un vague et très doux grognement, la poussa un peu du museau et gratta de la patte pour la prier de bien vouloir