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Page:Pergaud-Le Roman de Miraut, 1913.djvu/406

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ajoula-t-il, en saisissant prudemment le chien par son collier et en rattachant de nouveau. Pourquoi le caressez-vous ? S’il seul que vous êtes avec lui et qu’il sera bien reçu, il reviendra toujours, il faut en finir une bonne fois. Là-bas, il est bien et a tout ce qu’il lui tant, il nous connaît, il commence à s’attacher h la maison : promettez-moi que, si jamais il revient, vous ne le recevrez pas, vous le gronderez et vous le renverrez en le menaçant du bâton. Vous comprenez bien que si je l’ai payé si cher, c’est pour l’avoir à moi, non pas pour qu’il revienne ici et que je fasse continuellement la navette en était ainsi, j’aimerais mieux y renoncer et que nous défaisions le marché.

La Guélotte, arrivant à la cuisine, avait entendu les dernières paroles de l’acheteur. Une appréhension terrible la gagna que M. Pitancet ne redemandât les trois cents francs versés, et peut-être, mais très légèrement, quoi qu’elle en eût dit, écornés pour le paiement de la dernière amende. Et puis elle avait eu le dessus, elle ne voulait à aucun prix reprendre cette charogne à la maison. Ce fut elle qui fit la réponse.

— Vous avez bien raison monsieur, tout ce qu’il y a-de plus raison. C’est le vôtre et je vous l’aurais dit plus tôt sans la crainte de vous