Page:Pergaud-Le Roman de Miraut, 1913.djvu/51

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


CHAPITRE IV


Lisée n’eut pas besoin de réitérer son invitation à la promenade. Dès qu’il eut vu son maître se diriger vers la porte, Miraut, avant lui, s’y précipita et avec un tel enthousiasme qu’il s’empâtura dans les jambes du chasseur et manqua de le faire piquer une tête en avant, à la grande joie de la Guélotte qui ricana :

— S’il pouvait seulement lui faire ramasser une bonne bûche et lui cabosser le nez comme je voudrais !…

Mais Lisée, bonne pâte, ne fit pas semblant d’entendre. Il sourit à son toutou et, penché sur lui, peut-être simplement pour faire rager sa femme et lui prouver que son affection n’était point amoindrie, se mit à lui parler avec une sorte de zézaiement maternel.