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Page:Pergaud-Le Roman de Miraut, 1913.djvu/76

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CHAPITRE VI


— Faut aller chercher le chien pour lui faire manger sa soupe, commanda Lisée en rentrant à la maison.

— Tu peux bien aller la quérir toi-même, ta rosse, répliqua la femme.

— Toujours aussi fainéante, riposta de nouveau Lisée pour la piquer au vif.

Blessée en effet, la Guélotte se redressa furibonde :

— Fainéante, moi ! tu devrais bien avoir honte, grand vaurien, de me lâcher des mauvaises raisons comme ça ; mais tout ce matin je n’ai pas arrêté une minute de travailler.

— De la langue, compléta le chasseur.

— Eh bien ! j’y vais, lui ouvrir à ta charogne, puisque aussi bien il n’y a plus qu’elle qui compte