Page:Pernette du Guillet - Rymes, Tournes, 1545.djvu/35

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Par vraye foy promise,
Qui mon cueur vint saisir,
Quand honneur s’allia,
Au bien, qui nous lia.

Ma fortune accomplie
En mon heureux sejour
De plaisir fut remplie,
Quand j’apperceu mon Jour:
Qui bien congneu l’aura,
Mon amy aymera.

Heureuse destinee
En mon heur apparoit,
Ne sçaichant femme nee,
Qui peult, ne qui sçauroit
Eviter la moytié
De sa noble amytié.

D’estre d’autres requise,
Ny vueillez point venir :
Car je suis tant apprise,
Que j’ay pour souvenir
La grandeur de son cueur
Estre du mien vainqueur.