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PRÉFACE

Les éditeurs s’imaginent généralement que les lecteurs se demandent toujours, avant d’acheter un roman, s’il est parisien, provincial, ou paysan. Quelle que soit l’idée que nous nous fassions de leurs préjugés, il vaut mieux se garder, quand on leur présente un manuscrit, de leur signaler que c’est celui d’un roman provincial ou d’un roman paysan. Ils le découvriront — peut-être — toujours trop tôt ; enfin, on court encore la chance qu’ils ne s’en apercevront pas.

Jadis, et ce temps n’est pas si éloigné de nous, on classait les romans autrement. De même qu’il y a huit ordres chez les insectes, on avait décrété qu’il devait y avoir vingt ou vingt-cinq espèces de romans — depuis le roman idéaliste de Mlle  de Scudéry, jusqu’au roman naturaliste de Zola, en passant par le sentimental, le moral, le philosophique, l’histo-