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NÊNE.

Quand elle sortit du quéreux elle vit que Georgette était sur un banc devant la porte avec Jo sur ses genoux ; elle jouait avec l’enfant, lui faisait des agaceries, le faisait sauter, le berçait.

Madeleine s’approcha, mordue de jalousie. Le petit tendit les bras vers elle, criant : Nêne ! Nêne ! Mais Georgette méchamment :

— C’est moi ta « Nêne », mon petit… embrasse-la, ta « Nêne… » Il ne faut pas appeler celle-ci « Nène », voyons !

En une seconde Madeleine fut sur elle, hérissée de colère ; sans rien dire, d’une pression de sa main forte, elle dénoua les mains de l’autre et, l’enfant suspendu à son cou, rentra dans la maison.

À Chantepie, pour la fête de Violette, Boiseriot se présenta avec un petit cadeau : une boîte renfermant un dé en argent et une paire de ciseaux. Violette marqua une joie polie et sa mère retint Boiseriot à déjeuner.

À l’heure des vêpres la mère alla à l’église, laissant les deux autres en tête en tête.

Violette faisait jouer ses ciseaux, disant :

— Ils sont jolis, j’en prendrai soin.