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Page:Perrault - Histoires ou contes du temps passé, avec des moralitez, 1697.djvu/116

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visage, que qui la voyoit, voyoit la mere. Elles estoient toutes deux si desagreables et si orgueilleuses, qu’on ne pouvoit vivre avec elles. La Cadette, qui estoit le vray portrait de son pere pour la douceur et l’honnesteté, estoit avec cela une des plus belles filles qu’on eust su voir. Comme on aime naturellement son semblable, cette mere estoit folle de sa fille aisnée, et en même temps avoit une aversion effroyable pour la Cadette. Elle la faisoit man-