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L’ÉQUILIBRE STATISTIQUE DES ÉMULSIONS

difie à la température ordinaire en un verre transparent jaune.

b) En mesurant la densité de ce verre, probablement identique à celui qui forme les grains. On y arrive le plus aisément en en mettant quelques fragments dans de l’eau à laquelle on ajoute progressivement assez de bromure de potassium pour que ces fragments restent suspendus, sans s’élever ni s’abaisser dans la solution, dont il suffit alors de mesurer la densité.

c) En ajoutant du bromure de potassium à l’émulsion même jusqu’à ce qu’une centrifugation énergique ne fasse ni monter, ni descendre les grains, et en mesurant la densité du liquide ainsi obtenu.

Les trois procédés concordent, donnant par exemple pour un même lot de grains de gomme-gutte respectivement les trois nombres 1,1942 — 1,194 — et 1,195.

59. — Volume des grains. — Ici, plus encore que pour la densité, en raison de l’extrême petitesse des grains, on ne peut avoir confiance dans les résultats que s’ils sont obtenus de plusieurs façons différentes. J’ai employé trois procédés.

A) Mesure directe du rayon à la chambre claire. — La mesure sur les grains isolés comporterait de fortes erreurs (élargissement par diffraction des images de petits objets). Cette cause d’erreur est très diminuée si on peut mesurer la longueur d’une rangée de grains en nombre connu. Pour cela, je laissais évaporer sur le porte-objet du microscope une gouttelette d’émulsion

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