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LES LOIS DU MOUVEMENT BROWNIEN

place une vérification intéressante mais partielle, due à Seddig[1]. Cet auteur a comparé, à diverses températures, les déplacements subis de dixième en dixième de seconde par des grains ultramicroscopiques de cinabre jugés à peu près égaux. Si la formule d’Einstein est exacte, les déplacements moyens et aux températures et (viscosités et ) auront pour rapport

soit, pour l’intervalle 17°-90°,

.

L’expérience donne 2,2. L’écart est bien inférieur aux erreurs possibles.

Ces mesures approchées de Seddig prouvent au reste l’influence de la viscosité beaucoup plus que celle de la température (7 fois plus faible dans l’exemple donné, et qu’il sera difficile de rendre très notable[2]).

Ayant des grains de rayon exactement connu, j’avais pu, vers la même époque, commencer des

    sible de vérifier une théorie en se fondant sur un phénomène qui, supposé exact, serait en contradiction avec cette théorie. J’ajoute que, à aucune échelle, le mouvement brownien ne présente de caractère oscillatoire.

  1. Physik Zeitschr., t. IX, 1908, p. 465.
  2. On dit souvent qu’on voit le mouvement brownien s’activer quand la température s’élève. En réalité, à simple vue, on ne pourrait rien affirmer du tout si la viscosité ne diminuait pas.
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