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LES LOIS DU MOUVEMENT BROWNIEN

pu les conditions de l’expérience, particulièrement la viscosité et la taille des grains. Ces grains étaient pointés à la chambre claire[1], le microscope étant vertical, ce qui donne les déplacements horizontaux (par comparaison avec un micromètre objectif). Les pointages ont été généralement faits de 30 en 30 secondes, à raison de quatre pour chaque grain.

J’ai mis en train la méthode (série I) avec l’aide de M. Chaudesaigues, qui a bien voulu se charger (séries II et III) des mesures relatives à des grains ( = 0μ,212) dont la répartition en hauteur m’avait donné une bonne détermination de . Il a utilisé un objectif à sec (dispositif d’ultramicroscopie de Cotton et Mouton). Les séries suivantes ont été faites avec l’objectif à immersion, qui permet de mieux connaître la température de l’émulsion (dont les variations importent, à cause des variations de viscosité qu’elles entraînent). J’ai fait la série IV (mastic) en collaboration avec M. Dabrowski, la série série VI (liquide très visqueux, où était de l’ordre de 2 μ par 5 minutes) en collaboration avec M. Bjerrum. La série V se rapporte à deux grains très gros de mastic (obtenus comme nous verrons bientôt) de diamètre directement mesuré à la chambre claire, et en suspension dans une solution d’urée de même densité que le mastic.

Le Tableau suivant, où on lit, pour chaque série, la valeur moyenne de la viscosité , le

  1. Une difficulté réelle est de ne pas perdre de vue le grain, qui monte et descend sans cesse. Les déplacements verticaux n’ont été mesurés que dans la série VI.
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