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CONTRÔLE EXPÉRIMENTAL

L’examen des clichés successifs a montré que le carré du nombre des grains fixés est bien proportionnel Figure 10 : Diffusion de sphérules animés du mouvement brownien.
Fig. 10.
au temps, en sorte que, dans un diagramme où l’on porte en abscisse et en ordonnée, les points qui représentent les mesures se placent sensiblement sur une droite passant par l’origine, comme on le voit sur la figure ci-contre. Le coefficient égal, à , s’ensuit aussitôt. Il s’est trouvé égal à 2,3·10−11 pour les grains employés après fixation de plusieurs milliers de grains, ce qui correspond à une diffusion 140 000 fois plus lente que celle du sucre dans l’eau à 20° !

Pour vérifier l’équation de diffusion d’Eins-

    parations maintenues dans la glace fondante, à la température de laquelle la viscosité de la glycérine devient plus que 3 000 fois celle de l’eau. Le mouvement brownien, déjà difficilement perceptible pour la viscosité précédente, semble alors absolument arrêté. Il subsiste pourtant et des photographies successives montrent que les grains diffusent lentement vers la paroi, le nombre des grains qui viennent s’y coller croissant avec le temps de façon raisonnable, sans qu’il ait été possible d’attendre assez longtemps pour faire des mesures précises.

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