Page:Perrin, Jean - Les Atomes, Félix Alcan, 1913.djvu/23

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
PRÉFACE

s’écarte beaucoup des conditions où notre connaissance s’est formée.

Ce qu’on vient de comprendre en considérant un centre sans cesse plus ténu, nous pourrions le dire en songeant à une sphère sans cesse élargie, englobant successivement Planète, Système solaire, Étoiles, Nébuleuses. Et nous retrouverions l’impression, devenue familière, que traduisait Pascal lorsqu’il nous montrait l’Homme « suspendu entre deux infinis ».


Parmi ceux dont l’Intelligence glorieuse sut ainsi contempler la Nature « en sa haute et pleine majesté », on comprendra que j’aie choisi, pour lui faire hommage de mon effort, l’Ami disparu qui m’apprit la force que donnent, dans la recherche scientifique, un enthousiasme réfléchi, une énergie que rien ne lasse, et le Culte de la Beauté.

XVI