Aller au contenu

Page:Perrin, Jean - Les Atomes, Félix Alcan, 1913.djvu/235

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LA LUMIÈRE ET LES QUANTA

suite de ces images (ou raies spectrales) n’offre pas d’interruption et forme une bande lumineuse continue qui est le spectre du corps noir étudié. (Il est bien entendu que ce spectre ne se borne pas à la partie qui en est visible et comprend une partie infrarouge et une partie ultraviolette.}

Il est alors aisé, au moyen d’écrans, de faire entrer dans un corps noir récepteur faisant fonction de calorimètre, seulement l’énergie qui correspond à une bande étroite du spectre dans laquelle la longueur d’onde est comprise entre et . La quantité d’énergie reçue, divisée par tendra vers une limite quand, la bande devenant de plus en plus étroite, tendra vers . Cette limite définit l’intensité de la lumière de longueur d’onde dans le spectre du corps noir. Portant la longueur d’onde en abscisses et cette intensité en ordonnées, on obtiendra la courbe de répartition de l’énergie globale du spectre en fonction de la longueur d’onde. On a ainsi constaté depuis longtemps que l’intensité, négligeable pour l’extrême infrarouge et l’extrême ultraviolet, présente toujours un maximum dont la position varie suivant la température, se déplaçant vers les petites longueurs d’onde (c’est-à-dire vers l’ultraviolet) à mesure que la température du corps noir étudié s’élève.

Ce sont là des indications qualitatives. Une loi précise a été trouvée par Wien, qui a réussi à prouver que les principes de la thermodynamique, sans donner la loi de répartition cherchée, restreignaient beaucoup les formes a priori possibles pour cette loi. D’après ces raisonnements,

212