matière ne peut atteindre cette vitesse (H. A. Lorentz).
103. — Rayons positifs. — Outre les rayons cathodiques et les rayons X, on a observé dans les tubes de Crookes une troisième sorte de rayons aussi importants.
Aux pressions pas encore très faibles (dixième de millimètre) une gaine lumineuse (violette dans l’air) entoure la cathode sans la toucher (à la façon d’une surface équipotentielle). Elle s’en écarte en s’estompant quand la pression baisse, mais son contour intérieur reste assez net, et se trouve à 1 ou 2 centimètres de la cathode quand les rayons cathodiques sont déjà vigoureux.
On voit alors, collée contre la surface même de la cathode, une autre luminosité assez vive (orange dans l’air) qui s’étend, sans cesse plus pâle, à quelques millimètres de cette cathode. Elle est produite par des rayons issus du contour intérieur de la gaine (car tout obstacle intérieur à ce contour y marque son ombre, et la marque seulement alors), rayons dont la vitesse va probablement en croissant de la gaine à la cathode (de façon à produire près de celle-ci un maximum de luminosité).
Pour les mieux observer, Goldstein eut l’idée heureuse (1886) de percer un canal dans la cathode sur laquelle ils se précipitent. Pourvu que cette cathode sépare en deux le tube (on a compris depuis que l’essentiel est que l’espace situé derrière la cathode soit électriquement protégé), un rayon s’engage par le canal, et peut