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LA THÉORIE ATOMIQUE ET LA CHIMIE


contiendront, si le corps simple oxygène entre dans le composé qu’ils enferment, ou bien 16 grammes d’oxygène (eau, oxyde de carbone) ou bien 2 fois 16 grammes (gaz carbonique, oxygène), ou bien 3 fois 16 grammes (anhydride sulfurique, ozone), etc., mais jamais de masses intermédiaires, telles que 5, 19, ou 37 grammes.

Toujours pour ce volume, nos récipients contiendront : ou bien pas de carbone, ou bien 12 grammes de ce corps (méthane, oxyde de carbone) ou bien 2 fois 12 grammes (acétylène) ou bien 3 fois 12 grammes (acétone), etc., toujours sans intermédiaires.

Nos récipients contiendront de même, s’ils contiennent du chlore, du brome, ou de l’iode, un nombre entier de fois 35,5 grammes de chlore, 80 grammes de brome, 127 grammes d’iode, en sorte que (dans l’hypothèse d’Avogadro) les masses des trois atomes correspondants doivent être entre elles comme 35,5 ; 80 ; et 127. Il est bien remarquable que nous retrouvons ainsi précisément des nombres qui sont dans les rapports suggérés par l’isomorphisme et les analogies chimiques des chlorures, bromures et iodures (no 10). Cette concordance accroît évidemment la vraisemblance de l’hypothèse d’Avogadro.

De proche en proche, on a pu ainsi obtenir expérimentalement, à partir des densités des gaz, une liste de nombres proportionnels remarquables

H = 1, O = 16, C = 12, Cl = 35,5…

qui sont dans les mêmes rapports que les poids des atomes si l’hypothèse d’Avogadro est exacte,

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