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LA THÉORIE ATOMIQUE ET LA CHIMIE


iodures, sulfures, des divers métaux, mais pas encore pour les composés oxygénés. Un morceau de quartz de 60 grammes, formé par 1 atome-gramme de silicium et 2 d’oxygène, soit 3 en tout, absorbe seulement 10 calories par degré. Mais[1], au-dessus de 400°, ce même morceau absorbe uniformément 18 calories calories par degré, soit précisément 6 pour chaque atome-gramme.

On soupçonne au travers de ces faits une loi importante, que la notation atomique a révélée, mais dont la théorie cinétique seule a pu donner une explication approchée (no 92).

16. — Retouche. — Nous avons vu que l’un des coefficients atomiques est arbitraire, et nous nous sommes arrangés de façon que le plus petit d’entre eux, celui de l’hydrogène, fût égal à 1. C’est en effet la convention qu’on avait d’abord faite, trouvant alors, comme je l’ai dit, 16 et 12 pour les coefficients atomiques de l’oxygène et du carbone. Mais des mesures plus précises ont bientôt montré que ces valeurs étaient un peu trop fortes, de presque 1 p. 100. On a préféré alors retoucher la convention primitive et l’on s’est entendu pour attribuer à l’oxygène (qui intervient plus souvent que l’hydrogène dans les dosages précis) exactement le coefficient atomique 16. Celui de l’hydrogène devient alors, à un demi-millième près, 1,0076 (moyenne de valeurs concordantes obtenues par des méthodes très différentes). Celui du carbone reste 12,00 à mieux que un millième près.

  1. D’après les mesures de Pionchon poussées jusqu’à 1 200°.
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