perdant alors de l’eau) quand la température reprend sa première valeur. Cette différence limite, atteinte quand il y a équilibre, est la pression osmotique de la solution[1].
Si donc au fond d’un corps de pompe se trouvait de l’eau sucrée, et, au-dessus, de l’eau pure, séparée de la solution par un piston semi-perméable, on pourrait refouler ou laisser se détendre le sucre au sein de l’eau, selon qu’on appuierait sur le piston avec une force supérieure ou inférieure à celle qui équilibre juste la pression osmotique. De plus, comme cette pression, étant proportionnelle à la concentration, est en raison inverse du volume occupé par le sucre, on ne saurait pas, à ne considérer que le travail de compression, si l’on appuie sur un gaz ou sur une matière dissoute.
Van ’t Hoff qui sut présenter sous cet aspect les expériences de Pfeffer, eut ainsi l’intuition que (loi de Van ’t Hoff) :
Toute matière dissoute exerce, sur une paroi qui l’arrête et laisse passer le dissolvant, une pression osmotique égale à la pression qui serait développée dans le même volume par une matière gazeuse contenant le même nombre de molécules-gramme.
En admettant l’hypothèse d’Avogadro, cela revient à dire que :
Dans l’état gazeux ou dissous, un même nombre de molécules quelconques, enfermées
- ↑ Ordre de grandeur : 4 atmosphères à la température ordinaire pour une solution de sucre à 6 p. 100.