que sur des sujets propres à la soutenir agréablement :
les santés se réitérèrent, et le dessert
amena la liberté de se faire réciproquement
de ces petites applications mystérieuses, où les
hymnes en l’honneur de l’Amour rencontrent
si bien la pensée de ceux qui les chantent.
Après avoir enfin épuisé tout ce qui pouvait
aiguiser le plaisir de la table, on se répandit,
chacun selon son goût, au dehors. La galanterie
ne voulut rien perdre de ses droits dans
l’obscurité ; M. Démery m’offrit la main, et me
mena vers une fontaine, où il m’engagea à
plaindre la métamorphose d’un Actéon changé
en cerf pour avoir furtivement admiré Diane aux
bains. La colère que je témoignai d’une chasteté
aussi mal entendue l’enhardit dans son entreprise ;
il profita de ma disposition pour me
faire avouer qu’il ne craindrait pas avec moi le
même sort. La conversation n’ayant pas laissé
d’échauffer les idées, nous jugeâmes à propos
de nous retirer : mon émotion me faisait sans
doute pénétrer la suite. Il me remit à mon
appartement, et m’exhorta à ne point m’effrayer
si les vapeurs du sommeil me ramenaient
à la situation de Diane. Je feignis de ne point
pénétrer son dessein, et me couchai bien disposée
à le recevoir. Effectivement une demi-heure
après m’être mise au lit j’entendis ouvrir
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DE JULIE