pire, d’y découvrir cette délicatesse qui rapporte
tout à l’objet aimé. Dès ce moment je connus
bien qu’il était des instants critiques où il
n’était pas possible de refuser un amant ; il n’est
question que de les savoir rencontrer… Si dans
celui-là son bon génie me l’eût envoyé… oh !
oui… assurément je l’aurais bien convaincu de
ce que je dis ici : les difficultés n’auraient assurément
pas couru risque d’irriter ses désirs.
L’agitation dans laquelle j’avais passé la nuit me fit garder le lit fort tard. Je ne me levai que pour me disposer, suivant l’avis de ma tante, à paraître avantageusement devant M. Poupard, que nous attendions. Je passai une partie de l’après-midi à songer sérieusement aux moyens de ne pas désespérer mon amant, au sujet duquel je me crus en droit de suivre les conseils de la Château-Neuf pour le Financier. Notre commerce littéraire, tout tendre qu’il était, me paraissait un peu sec ; je concevais parfaitement qu’un billet ne nous procure de plaisir que par ceux qu’il nous promet. Le sentiment est assurément la plus jolie chose du monde : mais est-ce tout ? Doit-on se borner à parler tendresse ? L’expression a sans doute son mérite ; mais j’étais d’un tempérament à ne pas lui sacrifier la pratique. Le soir m’amena enfin M. Poupard, qui, à la faveur de la brune, se