Page:Perrin - Notice sur les travaux scientifiques de Jean Perrin, 1923.djvu/81

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C, et de même L' désignant une perte d'énergie qui peut se faire uniquement par émission d'une lumière pure dont la fréquence n’ est fixée par les états C et A'. Pour que l'énergie se conserve, il faut évidemment que la différence (L - L') soit égale à l'accroissement d'énergie interne U entre A et A'.

Plus brièvement, sans indiquer le passage par l'état critique on pourra écrire :

L + A -> A’ + L’

la réaction inverse s'écrivant en renversant le sens des flèches, et l'équilibre chimique s'écrivant :

L + A -> A’ + L’, L + A <- A’ + L’

Loi de Planck.

– J'ai indiqué[1], et cela constitue une présomption sérieuse en sa faveur, que la théorie radiochimique ainsi comprise implique ou entraîne de façon naturelle et convaincante les lois importantes découvertes par Planck et Bohr, qu'il a été jusqu'ici difficile d'introduire de façon simple et satisfaisante.

Je dois rappeler, pour y arriver, l'équation classique, expérimentalement bien établie, par laquelle Arrhenius a su exprimer, dès 1889, l'influence de la température sur la constante de vitesse :

ou s et a désignent deux constantes fixées par la réaction, R la constante des gaz, et T la température absolue. La constante k' de la réaction inverse est donnée par une formule analogue ; enfin, l'équilibre étant établi quand les vitesses inverses kc et k’c’ deviennent égales, le rapport c/c' des concentrations d'équilibre sera :

c/(c’) = (k’)/k = (s/(s'))*exp((a-a')/R*T)

Si, appliquant la thermodynamique, nous introduisons cette valeur de k/k' dans l'équation où Van't Hoff exprime l'influence de la température sur l'équilibre, nous voyons cette équation se réduire à ceci que la différence (a – a’) est égale à l’excès

  1. Transactions of the Faraday Society, 1922.