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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/10

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à travers les cactus

nerie que je lui avais à plusieurs reprises reprochée, il faillit causer la mort violente d’un malheureux Arabe ; ce fut de ma part le motif d’une explosion de colère qui le mit dans un état épouvantable durant toute la journée ; il me suivit comme un chien fidèle, n’osant seulement exprimer une parole, la mine déconfite, l’œil peureux.

J’ai dit : rien n’excitait ce bon Belge, pardon ! Une fois, le phénomène arriva à la fin de notre expédition, une circonstance le dérida ; mais alors, on eût dit qu’il voulait regagner le temps perdu, ce fut une « électrisation » de tout son être.

Jamais diablotin actionné par une pile ne se livra, de mémoire de savant, à une sarabande pareille.

Quand ce fait mémorable se passa-t-il ? Je l’ai dit, à la fin de notre voyage, quand la suite de nos aventures nous eut conduits, d’étape en étape, jusqu’à Tunis. Mais n’anticipons pas. Je renvoie le lecteur au dernier chapitre de cet ouvrage, intitulé : « Un sujet du roi Léopold dans la fosse aux lions. »