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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/11

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paris-marseille-alger

Le lundi 16 septembre, au soir, le bon Belge Albert Van Marke, flanqué de ma personne, et votre serviteur flanqué de la personne du bon Belge, on fila sur Marseille, où le jeudi suivant 18 septembre, on se disposa à prendre place sur le paquebot de la Compagnie transatlantique Eugène-Pereire, en partance pour Alger.

J’ai toute raison de croire que le lecteur partagera ici mon sentiment sans restriction aucune. Il est toujours désagréable d’alléger sa bourse, toutes les fois que l’on peut s’en dispenser. Appartenant à un grand journal de Paris, je savais pouvoir obtenir une faveur pour la traversée de Marseille à Alger, et je ne me fis pas faute d’en faire la demande à la direction de la Compagnie transatlantique à Paris. Mais voici le malheur : le lundi, jour de mon départ, mes « permis » d’aller et retour n’étaient pas arrivés. Je priai un ami de me les expédier à Marseille. Le jeudi, rien ! Je crus que les permis n’étaient pas accordés et je me décidai, oh ! soyez-en bien persuadés, ce fut à