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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/105

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le supplice de la mouche

grains de sable de l’Atlantique ceux d’une pauvre rivière de l’une des cinq parties du monde.

Nous en avions souffert déjà, car si les mouches sont particulièrement massées dans les centres habités, elles existent partout, tant leur nombre est incalculable et vous suivent, en pleine marche, au milieu des campagnes.

Même c’était parfois un spectacle à mourir de rire, pour celui de nous qui roulait derrière, quand il voyait les mouvements mécaniques et convulsifs faits par les bras de son compagnon pour chasser les mouches, spectacle d’ailleurs que nous nous offrions mutuellement et à tour de rôle.

Ici, aux Salines, dans cette salle de rez-de-chaussée, c’étaient des nuées tourbillonnantes ; on entendait leur vol permanent, assommant, énervant, puis surtout, c’était, sur la figure, sur les bras, sur les jambes, un éternel petit chatouillement qui provoquait tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre, un soubresaut épileptique.