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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/129

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bono ! bono !

dèle des brigadiers qui se refusa à tout remboursement.

Je dois ajouter que sans regretter cette aubaine inespérée, nous avions désespéré trop tôt d’Affreville. Quelques pas plus loin, en effet, un petit hôtel, où déjà une foule d’Arabes étaient rassemblés, nous servit du lait à foison. Le patron de l’établissement nous dit :

— On vous attend depuis hier soir ici.

— Oh ! oh ! dis-je à mon compagnon, il paraît que la presse algérienne a fait son œuvre dans cette noble ville.

Les Arabes se poussaient, voulaient voir ; ils palpaient, en faisant entendre des glouglous bizarres, nos machines abandonnées sur le devant de la porte.

Au moment de partir, le patron nous dit :

— Ah ! vous allez avoir à grimper dur ; la côte commence bientôt, vous en avez pour onze kilomètres. Vous ne vous ennuierez pas, allez !

On se mit en route. La côte commençait en effet, et la chaleur avec elle.