Aller au contenu

Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/130

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
124
à travers les cactus

J’avais souvent entendu dire : Le sol de l’Algérie est prodigieusement fertile, mais l’eau manque, hélas ! et la terre, naturellement, ne peut produire les fruits dont elle est susceptible. Aussi, dès qu’une propriété peut facilement s’approvisionner d’eau, sa fertilité est inouïe.

Nous allions en avoir un éblouissant exemple.

On commença donc à gravir la montagne, et l’on rencontra beaucoup d’Arabes à pied ou à dos de bourriquets, car la route conduisait à Milianah, ville importante, mais que nous ne devions pas voir, cette route se divisant plus haut et parvenant à Milianah par un embranchement.

Bientôt il fallut aller à pied et on recommença à subir les terribles assauts d’un soleil sénégalien. Il n’en fallait pas tant pour exciter notre soif jusqu’à la fièvre.

Mais voici qu’à mesure que nous montions, la végétation allait se multipliant. Les haies s’épaississaient à vue d’œil, puis les arbres, en touffes sombres, s’étageaient sur la mon-