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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/136

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à travers les cactus

une sorte de vasque de pierre avait été placée au-dessous d’une violente chute d’eau, qui, avant de disparaître dans une conduite, rejaillissait en écume blanche jusque sur le rebord de la vasque.

Prendre une douche jusqu’à la ceinture fut aussi rapide que délicieux. Le même Arabe, qui nous avait dit : « Bono ! Bono ! » passait à ce moment, car nous l’avions devancé avec nos bicyclettes. Cet homme, en apercevant nos deux bustes barbotant dans la vasque remplie d’eau, dut évidemment se dire : « Ces gaillards-là ont du feu dans les veines. »

Alors nous, tout inondés, jetant un coup d’œil sur notre brave Bédouin, nous lui criâmes en manifestant notre bien-être : « Bono ! Bono ! ».

Quelques instants après, la côte était finie et la descente allait commencer.