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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/135

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bono ! bono !

amusé beaucoup plus encore s’il avait compris tout de suite notre embarras mortel. Et on se démenait comme de beaux diables en présence de cette fontaine et en présence de l’Arabe qui ne comprenait absolument rien à cette singerie.

Enfin, il comprit, le bon disciple de Mahomet et, soudain, une lueur vive se faisant dans son esprit, son visage s’éclaira et il nous dit en riant : Bono ! Bono ! Ce que nous traduisîmes aussitôt par ces mots : Bonne eau ! Bonne eau !

Inutile de dire si on se précipita alors, la bouche ouverte, vers cette bienheureuse fontaine rencontrée dans la montagne et qui avait été de notre part l’objet d’un scrupule d’autant plus étrange que cette idée même ne nous était pas venue en buvant de l’eau des petits torrents trouvés le long du chemin.

Avant de parvenir au sommet de la longue côte, nous allons nous livrer à un plus sérieux rafraichissement. Au croisement de la route nationale et de la route de Milianah,