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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/145

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incendie dans les brousses

La chaleur nous arriva apportée par la brise du Nord. Le passage n’allait pas être bien difficile, aucun danger n’existant sur la route envahie seulement par la fumée ; il serait pour le moins original.

On se dit que le moyen le plus naturellement indiqué était de se précipiter en avant, en doublant momentanément notre vitesse, procédé que n’eût pas désavoué l’illustre Monsieur Vieuxbois, héros dont l’habileté suprême consistait, comme système le plus simple pour dépendre un pendu, à couper la corde.

D’ailleurs, précipiter notre marche était d’autant plus commode que la route se trouvait encore en pente assez rapide. On y alla, résolument.

L’un suivant l’autre, on traversa le nuage épais, ce qui fut accompli en quelques secondes, sans aucun dommage pour nos personnes, pas même pour nos gorges pourtant fort endommagées, tant fut rapide cette originale traversée.

C’est à midi trente seulement que nous