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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/167

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blidah, alger

nous guidait dans cette obscurité souvent trouée de lumières, car les habitations se multipliaient.

On pénétra dans Alger, vers huit heures et demie, au milieu d’un joyeux amas de cyclistes qui attendaient, impatients, depuis cinq heures de l’après-midi, et parmi lesquels le fidèle M. Mallebay, absolument désolé.

Désolé ? M. Mallebay ? Et de quoi donc ?

— Eh ! oui, nous dit-il, figurez-vous que plus de cinq ou six mille personnes étaient entassées ici, là, partout, attendant les voyageurs. Et vous n’arriviez pas ! Enfin, vous voilà, c’est l’important.

— Et ma dépêche ? demandai-je.

— Nous annonçant votre arrivée pour sept heures ? Nous l’avons reçue, oui, mais fort tard. Une foule de cyclistes étaient partis déjà, et viennent seulement de revenir, ne vous apercevant pas. Enfin, tout est bien qui finit bien.

— Oui, vous savez, dans les montagnes, dans la poussière et dans quarante degrés de chaleur, on ne fait pas ce que l’on veut.