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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/181

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les gorges de palestro — les singes

parce que, ridicule et confus, il disparut, au premier coup d’œil lancé par nous sur sa chétive personne. Ce fut après Constantine, dans le Djebel-Doumief. Puis des chameaux, inutile de le dire, et par troupes encombrantes ; mais ce sont des animaux domestiques et leur rencontre n’avait rien de plus fortuit ni de plus extraordinaire que celle des troupeaux de moutons ou de bœufs.

Quant aux singes, on n’en devait point rencontrer dans les gorges de Palestro, mais un hasard providentiel nous fit pourtant apercevoir quelque chose d’approchant.

Il était sept heures du matin quand la triplette suivie par nous se mit en marche.

On commença à grimper. Le sol de la route était des plus médiocres. Des rocailles nombreuses. Les vastes horizons du Chéliff n’existaient plus. Sur notre gauche, des montagnes ; à droite, d’autres montagnes ; en face, encore des montagnes, plus hautes ; le Djurdjura, très loin de nous pourtant, se découpait, sombre géant ; sur le ciel bleu clair. Des terrains dénudés, par exemple,