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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/182

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à travers les cactus

aux teintes grises, semés parfois de taches sombres, amas de brousses épaisses et vivaces.

Bientôt les montagnes se rapprochèrent ; la route montait et descendait en lacets, d’une manière constante, lacets tellement courts, avec un sol si rocailleux que la triplette dut agir avec une prudence extrême.

Un dernier tournant en serpentin, et, aussitôt, une côte raide commença. Cette fois les montagnes, s’étaient rapprochées et nous enserraient.

Notre route maintenant se rétrécissait et suivait le flanc de la montagne à droite, tandis que sur notre gauche se creusait un ravin, avec, au fond, un torrent, bruissant dans les blocs de pierre.

Les deux flancs des monts s’escarpaient de plus en plus. Nous entrions dans la partie rocheuse. Notre route semblait à présent un sentier de chamois serpentant contre un mur à pic.

L’abîme se creusait, mais un garde-fou longeait le rebord du chemin, sur notre