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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/189

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les gorges de palestro — les singes

Mayeur, le poussions afin de le mieux installer, et avec le moins de dommage possible pour sa personne.

— C’est égal, dis-je à mes joyeux triplettistes mis en gaieté par cette dernière partie de l’incident, vous jugez pourtant de ce qui serait arrivé si, disparaissant en voyant le mulet caracoler, on avait abandonné cet Arabe à son malheureux sort.

Désormais, surveillez bien les rencontres de chevaux, mulets ou bourriquets montés par les Arabes afin d’éviter les accidents. Je tenais d’autant plus à cette prescription que mes compagnons algériens, je m’en étais aperçu, avaient pour les Arabes cette aversion très marquée chez la plupart des Français de la colonie et que je crois avoir signalée déjà.

Après une longue descente, on arriva à Palestro, où l’apparition inopinée de la triplette escortée de deux bicyclettes causa une véritable émeute. Il était huit heures et demie du matin. Pas de lait, comme de juste. Il n’y en avait plus, à huit heures et demie.