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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/188

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à travers les cactus

gnons revenaient sur leurs pas, l’un d’eux conduisant le mulet par la bride. Je ne pus retenir une petite semonce fraternelle à mes excellents mais jeunes amis pour avoir continué leur route tandis qu’ils voyaient le cavalier renversé par sa monture. Ils dirent que la chute n’ayant pas été violente, ils supposaient que l’Arabe allait se relever et remonter sur sa bête.

— Il y remonte si peu, dis-je, que voyez, on le croirait mort.

Madame Mayeur, qui parlait arabe s’avança vers ce pauvre diable et ce dernier, non sans effort, expliqua que la chute ne l’avait nullement blessé, mais qu’il était très malade en ce moment et incapable de marcher. Il demandait qu’on voulût bien le hisser sur son mulet.

Dans ces conditions, tout allait bien. Il ne devait pas en être ainsi plus tard. La petite scène tourna même au plus haut comique, quand le champion Perrin se mit en devoir de saisir l’Arabe pour le hisser sur le mulet, tandis que nous tous, y compris madame