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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/192

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à travers les cactus

vent. M. Mayeur, en maillot blanc, était à l’arrière.

Un instant, apercevant de quelques mètres en arrière ce maillot de dos, je criai à M. Mayeur : « Tiens, tiens, je me serai trompé ; je le croyais blanc, votre maillot, je remarque qu’il est pointillé noir et blanc. »

— Comment, répondit M. Mayeur, mais il est blanc, mon maillot, je vous l’assure.

— Il est blanc ? Ceci est trop fort, par exemple.

Et, comme Van Marke près de moi écoutait cette conversation, il se mit à rire, tranquillement, posément, mais son rire, pas plus que ses exclamations, ne variait d’intensité.

— Ah çà ! qu’est-ce qui te prend, toi, Albert, mon ami ? Tu ris, là, comme une petite mécanique qu’on vient de remonter. Parle, explique-toi.

Mais le plus doux des Albert continua à émettre par saccades mesurées et ininterrompues un rire terne.