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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/25

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albert dans la kasbah

M. Mallebay, qui s’était si complètement dévoué pour nous, ne se fit pas faute de nous donner, dès le lendemain de notre arrivée, les plus précieux avis.

— Attention à la chaleur, me dit-il. Gare à la traversée de la plaine du Chélif. Je vous avoue même que je ne vous vois pas bien, franchissant ce désert brûlant dans la journée. Jamais vous n’y parviendrez, mes pauvres amis ; c’est impossible, surtout si vous avez le sirocco.

— Vous croyez ? Pourtant je connais les précautions à prendre je sais ce que c’est que la chaleur à bicyclette. Une traversée de la vieille Castille au mois de juillet 1893 m’en a donné une idée.

— Oh ! mais vous l’aurez plus forte encore, ici, la chaleur, d’autant plus que la saison a été retardée cette année et que septembre nous donne la chaleur du mois d’août.

— Sapristi, pas de chance, alors.

— Et puis, reprit M. Mallebay, c’est le sirocco surtout qui est à craindre ; s’il souffle,