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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/28

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à travers les cactus

— Et en trouverons-nous toujours ?

— Oui, en Algérie ; mais vous avez formé le projet, je crois, de pousser jusqu’à Tunis ! Eh bien, en Tunisie, pas de route. Il faudra vous contenter de traverser l’Algérie de bout en bout ; mais après, fini !

— Vraiment, pas de route ? Pas même de chemin tracé ?

— Rien, si ce n’est peut-être des pistes arabes, où il vous sera impossible de rouler. Enfin, vous verrez. J’avoue n’y être jamais allé à bicyclette. Peut-être arriverez-vous à pénétrer ; j’en doute.

Notre projet était, en effet, de traverser l’Algérie et la Tunisie, d’Oran jusqu’à Tunis.

Comme on le verra par la suite de ce récit, personne, en Algérie, ne put nous renseigner sur la meilleure voie à suivre pour arriver à Tunis à bicyclette en venant de l’Ouest par la frontière algérienne.

On s’accordait à dire qu’il n’existait pas de route, mais que toutefois il y avait deux voies possibles, les uns prétendaient par l’extrême Nord, les autres, par le Centre. Le