Aller au contenu

Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/27

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
21
albert dans la kasbah

a assaillis souvent dans nos expéditions. Tonnerre !

« Mais je serais fou d’attendre que madame la pluie, cette mégère, voulut bien rafraîchir l’atmosphère. Et tenez, n’est-ce pas une guigne, encore ? j’arrive à Alger, cette ville où on ne parle que de soleil, et il faut que juste le ciel entr’ouvre ses écluses au moment de notre arrivée.

— Oui, dit M. Mallebay, la circonstance a été aussi fâcheuse qu’extraordinaire. Eh bien, soyez sans inquiétude, quel que soit l’endurcissement de votre mauvais sort, vous n’avez rien à redouter. Ce n’est pas l’abondance de l’eau qui vous gênera. Non, vous ne pouvez imaginer la chaleur que vous allez avoir, et la sécheresse des terrains traversés par vous !

— Et les routes, ces terribles routes ? demandai-je.

— Oh ! passables quelquefois, mais atroces dans certaines parties, à cause de la poussière, une poussière épaisse amoncelée dans les fondrières que les troupeaux ont creusées.