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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/31

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albert dans la kasbah

africaine, l’une des reines de la Méditerranée. Nous n’avions crainte de nous trouver isolés.

Quand, débout sur la passerelle de l’Eugène-Pereire, on avait aperçu le panorama de la capitale algérienne, nous avions vu la ville sous son aspect le plus éblouissant, malgré l’orageux décor dans lequel elle s’était présentée. Placés en face du féerique demi-cercle formé par la baie, nous avions à droite l’émerveillant amphithéâtre formé de la masse des maisons blanches d’Alger, et à gauche Mustapha, nouvel amas de bouquets blancs et verts, puis d’étage en étage, au-dessus, des jaillissements touffus de verdure foncée.

Au-dessous d’Alger, presque en face de nous, se dressait la longue suite d’arceaux qui semblent donner entrée à de vastes souterrains sur lesquels la ville serait bâtie : spectacle incomparable, le premier qu’il m’a été donné de voir et que les voyageurs considèrent d’ailleurs comme l’un des plus sublimes qui soient au monde.