Aller au contenu

Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/56

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
50
à travers les cactus

suivant : il tournait brusquement le dos à son adversaire, puis, par un jeu rapide, étendait sa jambe droite, faisant décrire à son pied un vaste demi-cercle qui l’amenait à hauteur de la joue de l’adversaire.

Ce premier mouvement accompli, le diablotin ne s’arrêtait pas là. Au lieu de ramener sa jambe tout simplement, il lançait sa jambe gauche à la suite de la première, quittant ainsi complètement le sol, mouvement qui amenait une chute fatale ! Mais ce petit luron l’exécutait toujours, sa chute, avec une adresse inouïe, sur la partie la plus charnue de son diabolique individu, et grâce à elle, ramenant brusquement à lui ses deux jambes à la fois, glissait comme une anguille entre les mains de son antagoniste ahuri.

Les sous pleuvaient, et comme nul ne s’était fait le moindre accroc un peu sérieux, jamais séance de clownerie improvisée n’eut un tel succès et ne réjouit autant acteurs et spectateurs.

Après de nouvelles visites dans les différents quartiers de la ville et aux environs,