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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/84

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à travers les cactus

dans les sacoches n’avaient nul besoin, pour être secs, d’être placés aux environs d’un foyer quelconque ; circonstance assez remarquable, car, au dernier changement opéré à Perrégaux, on les avait pliés encore humides, puis enfermés et serrés fortement dans les sacoches de cuir, emprisonnement qui semblait rendre presque impossible une prompte dessiccation.

Deux minutes après nous étions de nouveau installés sous une tonnelle de verdure, en face d’apéritifs glacés. Mais, que le lecteur se rassure, nous absorbions toujours avec la lente précaution d’hommes parfaitement désireux de ne pas borner là leur existence aventureuse. Naturellement, notre présence avait attiré bon nombre d’habitants, parmi lesquels beaucoup d’Européens. Les gamins à boîtes de cirage ne pouvaient manquer de venir voleter autour de nous. Ils voulaient « nettoyer bicyclettes » et « cirer souliers », comme de juste.

Va pour les souliers. Ah ! pour le coup, ils avaient matière à exercer leur métier.