Page:Perronnet - La Chanson de l'aubépin.djvu/7

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
5

printemps... et autant d'hivers ! ... dame... les femmes, c'est pas comm' les nèffes... n'y a pas besoin que la gelée passe dessus... J'suis, grâce à Dieu, à l'abri de ses poursuites, ici... dans c'te maison, où j'ai vu, pour la dernière fois, la méchante fille, qu'est cause de mes embarras... car, sans les dédains d'une cruelle, j'n'aurais jamais quitté mon village...

Ah ! Fanchette ! cœur de roche ! femme sans foye ! j'veux t'voir encore une fois, avant de m'expatrier pour de bon... et t'faire voir que je t'aime pus, mais pus du tout... ça t'vexeras, car t'tais pétrie d'amour-propre... et on sait ben qu'quand les femmes changent, c'est pas pour dev'nir meilleures.

Air :


En te r'voyant, fille insensible,
Je n'te dirai pas certain'ment,
Dans quell'situation pénible
Se trouva ton ancien galant.
Tu n'sauras pas, cruelle !
Que j'maudissais mon sort
Et, si tu m'crois fidèle (Bis)
J(te montrerai qu'tas tort.
Non, je n'suis plus, c't'amant candide,
Qui, dans tes lacs, jadis s'est pris