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Page:Perrot, Caillaud, Chambaut - Économies d’échelle et économies de gamme en production laitière.pdf/11

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Les premières comparaisons ont été réalisées à partir des résultats de l’année 2008, caractéristique de conjonctures « hautes » (avec des prix des produits mais aussi des charges élevés). Elles ne concernent que les exploitations de plaine, car la polyculture-éle­vage est à peu près inexistante en montagne, et que les comparaisons plaine/montagne, qui représentent un enjeu majeur pour la filière laitière française (24 % des exploitations en montagne-piémont) doivent faire l’objet d’analyses spécifiques (Institut de l’Élevage, 2007 et 2009).

Les résultats de 1 248 exploitations laitières (élevage ou polyculture-élevage) du RICA et 366 exploitations des Réseaux d’élevage ont été mobilisés (encadré 3). On remarquera (tableau 1) que la production laitière est plus présente chez les exploitations de polyculture-élevage des Réseaux que dans celles du RICA (lait/ha SAU, ateliers de dimension impor­tante), ce qui n’a rien d’étonnant pour un réseau de fermes de références laitières.

Encadré 3 -Exploitations d’élevage et de polyculture-élevage : définitions et repérage typologique

Par polyculture-élevage, on entend générale­ment un équilibre relatif des productions ani­males et végétales (hors surfaces fourragères, prairies permanentes, temporaires et maïs ensilage pour l’essentiel dans les exploitations laitières françaises). Cet équilibre relatif est repéré dans la typologie communautaire (OTEX) en termes de production, quelque soit la destination des productions végétales (ven­dues ou autoconsommées pour partie en ce qui concerne les céréales), à partir de l’asso­lement et de la présence d’animaux.

Au sein des exploitations laitières (plus de 5 vaches laitières), nous distinguons les exploi­tations de polyculture-élevage appartenant aux orientations grandes cultures (OTEX 13 et 14) et de polyculture-élevage (OTEX 60 et 81) et les exploitations d’élevage appartenant aux orientations bovins lait ou bovins lait et viande (OTEX 41 et 43), ou plus rarement poly-élevage à orientation herbivores (OTEX 71).

Dans la situation française où les exploitations laitières sont plus rarement spécialisées que dans les pays voisins et où les exploitations laitières spécialisées le sont moins qu’ailleurs, la présence de grandes cultures (céréales, oléo-protéagineux) est cependant très fréquente au-delà de cette définition à partir des OTEX. En particulier en plaine, d’après le RICA 2008, 8 % seulement des exploitations laitiè­res de plaine ne cultivent pas de céréales, oléagineux ou protéagineux. Et 92 % de cel­les qui en cultivent en vendent au moins une partie. De ce fait, repérer la polyculture élevage à partir des OTEX permet de sélec­tionner les exploitations dans lesquelles les deux productions sont importantes mais n’épuise pas l’analyse des diverses modalités de relations cultures-élevage dans les exploi­tations laitières françaises.

Par ailleurs, au sein de chacun de ces deux sous-ensembles (exploitations d’élevage et de polyculture-élevage), la mixité du système d’élevage (distinction élevage lait spécialisé et élevage mixte lait-viande) est caractérisée à partir de règles typologiques propres (Institut de l’Élevage, 2002).

Notes et études socio-économiques n°37-Janvier-Juin 2013 ■ 1 5