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Page:Perrot, Caillaud, Chambaut - Économies d’échelle et économies de gamme en production laitière.pdf/28

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Annexe - Calcul du coût de production du lait dans le RICA et les Réseaux d'élevage {règles de calcul)

Le calcul des coûts de production pour les ateliers d'élevage présents sur les exploitations est maintenant systématisé dans les exploitations des Réseaux d’élevage.

A des fins de comparaison, et pour mobiliser les deux dispositifs dans cette étude, un calcul des cots de production du lait a été effectué sur les exploitations laitières du RICA, grâce a une méthode conçue pour être la plus proche possible de celle appliquée aux exploitations des Réseaux.

Comme pour les Réseaux, le calcul des clés d'affectation des charges non affectées a été réalisé par régression multiple sur les exploitations du RICA (avec révision annuelle des clés dans le cas du RICA).

3984 exploitations (céréalières, laitières bovines, bovins viande ou panachant ces 3 productions) du RICA ont été mobilisées pour caler les clés d’affectation 2008. Elles appartiennent aux OTEX 13 et 14 (exploitations de grandes cultures}, 41 (bovins lait), 42 (bovins viande), 43 (bovins mixtes), 60 et 81 (polyculture-élevage), 71 (polyélevage-herbivore) et possèdent, si elles ont de l’élevage, plus de 95 % d’UGB (Unité de Gros Bétail) bovines (dans un souci de simplification car les associations bovins lait avec ovins ou caprins sont fort rares).

L'utilisation de répresseurs physiques (superficies, effectifs animaux) dans un modèle de calcul des coûts de production avait été partiellement explorée dans Pingault et Desbois (2003). Elle a été étendue a presque tous les postes de charges non affectés, spécifiquement pour la production laitière, avant d’être généralisée dans le cadre d'une démarche méthodologique homogène proposée par les Réseaux d'Elevage (2010) pour tous les produits issus des ruminants (lait de vache, brebis, chèvres, viande bovine et ovine). Les régressions multiples sont effectuées en 2 étapes, avec élimination des individus atypiques après le 1er tour.

Les répresseurs utilisés dépendent des charges a expliquer. Il s'agit :

- des UGBs pour l’alimentation achetée et les frais d’élevage ;

- des UGBs et surfaces en céréales autoconsommées pour les charges d’approvisionnement des surfaces (engrais, semences, phytosanitaires) après valorisation de la distinction analytique proposée par le RICA entre SFP et cultures ;

- des UGBs, surfaces en cultures de vente, et surfaces en céréales autoconsommées pour les postes bâtiments, foncier, frais généraux, mains-d'œuvre ;

-des UGBs, surfaces en cultures de vente, surfaces en céréales autoconsommées, surfaces en cultures fourragères pour le poste mécanisation.

Par UGBs (Unités Gros Bovins}, on entend ici diverses variables qui comptabilisent les effectifs d'animaux par type de conduite dans chaque exploitation. Les bovins laitiers sont séparés en 3 variables en fonction de la destination du lait (livraison de lait en plaine ; livraison de lait en montagne ; transformation a la ferme). Les bovins viande en 7 variables en fonction de la caractérisation de l’atelier (engraissement de taurillons, engraissement de bœufs, vaches allaitantes en système naisseur en plaine ou en montagne-piémont, vaches allaitantes en système naisseur-engraisseur en plaine ou en montagne-piémont, autre). Par cultures fourragères, on entend les surfaces en mais ensilage et autres cultures annuelles hors herbe.

Les coefficients de régression obtenus, une fois transformés en clés de répartition relative, permettent dans le cadre de cette étude de ventiler les charges réelles enregistrées dans chaque exploitation du RICA entre les activités végétales et animales. Et d’isoler à l'intérieur de ces dernières les charges affectées à l'atelier lait (dans le cas ou une production de viande bovine est repérée).


32 Notes et études socio-économiques n° 37 - Janvier-Juin 2013