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Page:Perrot, Caillaud, Chambaut - Économies d’échelle et économies de gamme en production laitière.pdf/38

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en valeur par actif a progressé plus rapidement entre 1990 et 2009 en trajectoire témoin, dépassant en moyenne de 50 % l’augmentation enregistrée dans les exploitations mettant en œuvre un système herbager : la surface par actif en système herbager est désormais comprise entre 30 et 45 ha, tandis qu'elle atteint 40 a 60 ha pour la plupart des autres systèmes bovins laitiers du Bocage poitevin (Garambois, Devienne, 2012).

2.3. Des systèmes herbagers financièrement favorables aux éleveurs une fois entrés en rythme de croisière

La dimension diachronique de |’évaluation permet d’étudier |’évolution de la rentabilité des systèmes herbagers au fur a mesure de la mise en œuvre des changements techniques caractérisant le processus continu de perfectionnement et de mise au point de ces systèmes. La figure 2 présente I’6chéancier de revenus annuels disponibles par actif familial, avec et sans subventions, exprimés en monnaie constante de 1990 a 2009, pour les trajectoires herbagère et témoin dans le cas précédemment détaillé (cf. section 2.2, les conclusions étant similaires pour les autres cas).

Figure 2 - Evolutions des revenus annuels disponibles par actif exprimés en monnaie constante de 1990 a 2009 en trajectoire herbagère et témoin, avec ou sans subventions (cas 1)


Avec subventions Hors subventians

Revenus disponibles Revenus disponibles Prix {eures constants par actif) {eures constants par actif) (indice base 10 = 1990) 50.000 50 000

f@ Herbager 5

40000 Mm Temoin

Le passage en systéme herbager se traduit au cours des premiéres années par un différentiel de revenu négatif, imputable a la nécessaire adaptation du référentiel technique breton aux conditions pédoclimatiques locales. Malgré ce cout de innovation supporté par les éleveurs herbagers, les revenus disponibles enregistrés par actif au cours de cette période de transition demeurent assez proches de ceux caractérisant la trajectoire temoin et, pas- sée cette phase, les dépassent le plus souvent malgré les surfaces plus réduites dont dis- posent les éleveurs herbagers et le niveau bien moindre des subventions perques (cf. figure 2). Hors subventions, les revenus disponibles sont a partir du milieu des années 1990 trés net- tement supérieurs en trajectoire herbagére. Enregistrant des revenus inférieurs en conjonc- ture de prix tres élevés des céréales (2008), ces systémes affichent, une fois leur fonctionnement entré dans un relatif ryihme de croisiére, une résilience importante a la vola- tilité des prix du lait et des intrants (engrais azotés et aliments du bétail}, comme le mon- trent les résultats en 2009.

— Prix du blé tendre —— Prix de l'ammonitrate abies —Prix du laitde vache — Prix du tourteau de soja 40 001

30.000

20.000

10000 TH OMT oD Eg8888

30 000 20 000

10.000,


o

3

20 es, 2002 2003 2004 25 2006 SE ees 207 2008 2009 Es

o

1980 © 4991 1992

aD a6 30 as


42 w Notes ef études socio-économiques n° 37 - Janvier-Juin 2013