Page:Perrot - La Grève de Pordic ou la Pordicane, 1872.djvu/7

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AVERTISSEMENT DE L’AUTEUR


Je crois devoir quelques explications à ceux qui liront ce petit poëme que je livre à l’impression. Quand je l’ai commencé, il n’entrait en rien dans ma pensée de le rendre public. Je n’y travaillais que pour moi, comme je vais l’expliquer, et voici comment je fus amené à l’entreprendre.

J’avais toujours mené une vie très-activement occupée dans les fonctions du ministère ecclésiastique, pendant près de quarante années. Sentant que mes forces commençaient à diminuer, je pensai que je devais m’occuper de prendre ma retraite, pour me donner un peu de repos à la fin de ma carrière. Je fis des démarches eu conséquence, et je parvins, non sans quelque difficulté, à obtenir ma pleine et entière liberté.

Ma première pensée fut de revenir à mon pays, dont je m’étais très-éloigné. J’avais des connaissances intimes