Page:Perrot - La Grève de Pordic ou la Pordicane, 1872.djvu/9

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nière à rimer d’assez longues tirades de vers qui devaient être ma péroraison, et qui complétèrent au moins un millier de lignes.

Mais tout n’était pas fait. J’avais seulement devant moi un grand nombre de morceaux distincts et peu liés entre eux. Je m’attachai à y mettre de la liaison de manière à ce qu’ils ne soient pas, comme dit Horace : disjuncti membra poetæ, et c’est de ce dernier travail qu’est résulté, ce me semble, un tout assez complet.

Je comprends parfaitement qu’il n’y aura toujours là qu’un intérêt local, et que, par conséquent, un tel poëme ne sera jamais recherché que par ceux (comme je le dis dès le début) à qui ces doux lieux ne sont point étrangers. Mais enfin lira qui voudra. Je me suis donné en le faisant une occupation assez agréable. Je désire que ceux qui le liront puissent aussi s’y occuper pas trop désagréablement, s’ils ont la patience de le parcourir jusqu’au bout.