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Page:Pert - Cady mariee.djvu/14

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La chambre, vaste et haute de plafond, Itait située à cet angle lumineux et pittoresque du quai qui fait face à la colonnade du palais du Louvre.

Ce matin de mars, le soleil, très vif dans la buée étincelante qui montait de la Seine, traversait en toute liberté les grands arbres défeuillés de la berge, et vint brusquement illuminer l’appartement.

Cady se tourna, d’un souple mouvement de reins, et grogna :

— Dieu, que c’est embêtant !… J’ai encore sommeil, moi !…

Renaudin s’excusa avec contrition :

— Je te demande pardon, ma chérie, mais tu sais qu’il faut que je sois au Palais de très bonne heure ce matin, pour cette affaire…

Elle l’interrompit impatiemment.

— Oui, oui, bon !… Tu déjeunes dehors, c’est toujours cela de gagné !…

Il revint vers elle et, s’asseyant sur le bord du lit, il enlaça tendrement le corps mince de la jeune femme.

— Pourquoi me dis-tu de vilaines choses ? fit-il d’un ton peiné.

Elle s’échappa de ses bras avec une exclamation :